NOUS NE SOMMES PAS DES "ANTI-VAX"

La goutte de sérum au bout de la seringue n'est pas une substance chimique qu'on pourrait évaluer au moyen de critères purement fonctionnels, comme s'il s'agissait d'un élément nouveau qui aurait surgi par hasard du tableau de Mendeleïev. Cette goutte de sérum contient le monde qui l'a nécessitée, produite et vendue. Elle contient une histoire. Elle contient notre rapport à la mort et au soin, c'est-à-dire ce qu'il y a de plus humain en l'Homme. A mille lieux de tout complot qu'il s'agirait de dévoiler, elle signifie à ciel ouvert l'économie qui l'a rendue possible : l'économie de l'accumulation, l'économie du déracinement, l'économie de la destruction des services publics, l'économie des pouvoirs totaux et de l'isolement entre les êtres.
 
Par conséquent, nous ne rejetons pas ce vaccin parce que nous sommes des "anti-vax". Nous rejetons ce vaccin parce qu'il est une partie d'un Tout. Or nous ne voulons pas que du vrai - l'impérieuse nécessité de s'élever contre l'injection obligatoire - surgisse un moment du faux - l'accomplissement de ce Tout. 
 
Nous rejetons ce vaccin parce que nous voulons rester des Hommes. Nous le rejetons parce que l'Humanité se définit premièrement par son rapport à la mort et aux soins et parce que l'Humanité ne saurait franchir, au nom du lucre et de la peur, les limites au-delà desquelles elle ne serait plus l'Humanité. 
 
De même, nous ne rejetons pas l'obligation vaccinale parce que nous avons peur des effets secondaires ou parce que Pfizer y trouve l'occasion de se remplir les poches.
 
Nous rejetons cette obligation parce qu'elle nous contraint à poser un consentement à ce monde-là et parce que la valeur de ce consentement est performativement démultipliée par le caractère d'obligation qu'on lui donne. 
 
Nous rejetons ce rite parce qu'il est plus qu'une liturgie : il est le sacrement du nouveau contrat social.
 
Joyeux Noël !

 

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

CE QUI COULE DANS LES VEINES DE RIMA HASSAN

DU RACISME RÉELLEMENT EXISTANT

"DÉCONSTRUIRE NOS CONSENTEMENTS"