samedi 31 juillet 2021

Refaisons de la politique !

AVIGNON, MANIFESTATION à 14h00 CONTRE LA TYRANNIE ET POUR LES LIBERTÉS


Retrouvons l'esprit du 11 novembre 1940, place de l’Étoile, quand se réunirent des étudiants nationalistes et communistes pour rendre hommage au soldat inconnu et donner le signal de la Résistance : uni, le peuple français est invincible.

En l'absence d'une troupe étrangère qui manifeste la réalité de l'occupation, et confrontés à un récit sanitaire qui anesthésie les consciences, nous devons faire comprendre à nos compatriotes que c'est un défi de souveraineté individuel et collectif que nous avons à relever. Un État qui renonce à incarner l'indépendance de la nation tarit la source du droit et devient pure oppression. Que ce soit pour des raisons terroristes ou sanitaires, il ne peut se maintenir, contre sa propre population, que dans un état d'urgence indéfiniment prorogé sous le fallacieux prétexte de garantir une "sécurité" qu'il ne cesse lui-même de menacer.

La persécution dont nous sommes les victimes ne tombe pas du ciel. Elle ne résulte pas d'un accident de laboratoire ni d'un complot pharmaceutique international, mais de nos renoncements et de notre aveuglement qui ont permis à ces conjonctures de se produire et de revêtir d'aussi lourdes conséquences.

N'oublions pas que lors d'une précédente tentative du même genre (l'épisode H1N1 de 2009) Mme Bachelot avait dû prestement remballer les millions de vaccins qu'elle avait commandés. Tout s'était très vite terminé comme il convenait : dans un immense éclat de rire.

Cessons donc de nous en prendre aux personnes, comme des esclaves qui réclameraient de meilleurs maîtres, et refaisons de la politique !

Vaccination et sacrifice


René Girard, La Violence et le Sacré, 1972, pages 654 et 655 de l'édition Grasset 2007 (La Violence et la Divinité) :
 
"Dans les clystères et les saignées du XVIIème siècle, dans le souci constant d'évacuer les humeurs peccantes, nous n'avons aucune peine à reconnaître la présence obsessive de l'expulsion et de la purification comme thème médical essentiel. Nous avons affaire à une variante un peu raffinée de la cure chamanistique, de l'extraction du katharma matérialisé.
 
Rire des clystères de M. Purgon est facile mais la purge a son efficacité réelle. Et que dire devant les procédés modernes d'immunisation et de vaccination ? N'est-ce pas un seul et même modèle qui opère dans tous les cas et qui fournit son cadre intellectuel et son instrument tantôt à la pseudo-découverte tantôt à la découverte vraie ? Il faut renforcer les défenses du malade, le rendre capable de repousser par ses propres moyens une agression microbienne. L'opération bénéfique est toujours conçue sur le même mode de l'invasion repoussée, de l'intrus maléfique chassé hors de la place. Personne ici ne peut plus rire parce que l'opération est scientifiquement efficace. L'intervention médicale consiste à inoculer "un peu" de la maladie, exactement comme dans les rites qui injectent "un peu" de violence dan le corps social pour le rendre capable de résister à la violence. Les analogies donnent le vertige par leur nombre et leur exactitude. Les "piqûres de rappel" correspondent à la répétition des sacrifices et on retrouve, bien entendu, comme dans tous les modes de protection "sacrificielle", les possibilités d'inversion catastrophique : une vaccine trop virulente, un pharmakon trop puissant, peut répandre la contagion qu'il s'agissait de juguler. Pour illustrer les aspects correspondants du sacrifice nous pouvions recourir plus haut à la métaphore de la vaccination et nous constatons maintenant que le déplacement métaphorique ne se distingue pas d'une nouvelle substitution sacrificielle.
 
Nous découvrons à nouveau dans la pensée scientifique une fille de la pensée archaïque, celle qui élabore les mythes et les rituels ; nous découvrons dans un outil technique d'efficacité incontestable le prolongement raffiné, certes, mais en ligne directe des pratiques médicorituelles les plus grossières."

vendredi 30 juillet 2021

Le jardin des oliviers


Plutôt que de porter des jugements moraux sur les attitudes qui nous déplaisent, pensons à tous ceux que l'État est en train d'obliger à agir en conscience et à prendre des décisions radicales qui engagent, en un instant, la réalité concrète de leur vie. Dedans ou dehors. Avec ou contre. De telles situations sont très rares dans l'Histoire. Elles sont douloureuses mais elles indiquent que le dénouement est proche. Car un État est avant tout une somme de consentements cristallisés dans des récits et dans des Institutions. Un État ne peut pas survivre longtemps au viol assumé d'une partie de sa population pendant que l'autre s'érige en milice et se sent dépositaire de la police des coeurs. Un État qui s'est mis dans cette situation est un État failli.

Si petit soit-il, chaque geste de refus que nous posons en conscience, et que nous offrons sans haine, est une goutte d'acide dans l'océan du mal, une semence de renouveau qui nous rapproche de la libération.
 
Moment précieux où la Vérité s'invite dans l'arène de nos vies et se fait à chaque seconde le critère de nos actes. 
 
Gethsémani avant le Golgotha.

Finitude et liberté

Vous êtes-vous demandé pourquoi la "lutte contre les pandémies" a été érigée en leitmotiv du récit capitaliste au moment précis où toutes les conditions d'une vie digne et décente faisaient l'objet d'une destruction rigoureuse et méthodique ?

C'est sans doute parce que la conscience de notre finitude, auquel le récit pandémique a pour objet de mettre un terme, est la seule garantie de notre liberté, l'échappatoire ultime à toutes les formes de domination. Que peut-on contre quelqu'un qui sait qu'il n'est que de passage et qu'il n'est doué de Vie qu'en proportion de ce qu'il est prêt à en donner ? Inversement, qu'opposer à un État qui a su nous séduire par de fallacieuses promesses d'immortalité ? Un tel État, dont bien des traits renvoient au Satan de la Genèse ou aux Sirènes d'Ulysse, a fait de nous les esclaves d'un Marché où se négocient toutes formes d'illusions au cours de notre consentement.

mardi 27 juillet 2021

"Mon corps m'appartient"

D'aucuns prétendent que s'opposer au vaccin obligatoire reviendrait à s'inscrire dans la mentalité libérale de l'individu-roi, imperméable aux intérêts de la communauté. Or c'est précisément l'inverse qui est vrai.

Promu comme réponse à une virose banale appelée à se reproduire sans cesse sous des formes nouvelles, voué par conséquent à être systématisé et généralisé comme un substitut obligatoire au "prendre soin" de la médecine hippocratique, le vaccin appartient à cette panoplie de prothèses contraceptives et prophylactiques qui nous installent dans des bulles sanitaires dont l'accès serait verrouillé par des QRcodes. Au plus intime de notre biologie, le vaccin joue avec la puissance relationnelle que constitue notre système immunitaire et fait courir à nos corps le risque de devenir étanches à toutes les fécondités de la rencontre. Dès lors, voici nos vies débranchées des milliards d'interactions qui les maintiennent en équilibre dynamique avec leur environnement. Nous ne serions plus qu'une vaporisation de poussières désindividuées dont les relations seraient privées de leur signification vitale en même temps que du risque qu'elles comportent. 
 
Le vaccin n'est donc pas qu'une technique dont une simple expertise "scientifique" serait capable de déterminer, indépendamment de toute axiologie, le rapport "bénéfices-risques" : c'est une vision du monde en laquelle s'accomplit paradoxalement la logique du "mon corps m'appartient".
 
Considéré sous cet angle, le vaccin constitue bien une réalisation technologique de la vieille dystopie libérale instituant les égoïsmes individuels comme le fondement d'une société heureuse.

L'ordre et la justice

La crise actuelle met en conflit ces deux "besoins de l'âme" (Simone Weil) que sont l'ordre et la justice. Tout à coup, signe d'une société profondément malade, le réel a tracé une ligne infranchissable entre ceux qui subordonnent la justice à l'ordre et ceux qui font découler l'ordre de la justice.

Il faut que les amoureux de justice comprennent et assument à quel point ils sont devenus subversifs - non, la justice n'est pas le retour à la "vie d'avant" - et, réciproquement, que les tenants de l'ordre, qu'il n'est pas question de blâmer pour cette raison, aperçoivent le chaos monumental dont l'injustice est en train d'accoucher. 
 
Tel est l'enjeu actuel, de nature systémique, dont la question du vaccin obligatoire n'est que la cristallisation historique conjoncturelle.

Du mal

Vous croyez quoi ? Que les 90% de Français qui ont soutenu Pétain JUSQU'AU BOUT étaient d'affreux antisémites qui rêvaient de génocides et de chambres à gaz ? Ce serait si simple ! Le mal qui s'affiche en Technicolor et qui s'offre en faire-valoir à toutes les bonnes consciences ! Mais pas du tout... C'était juste une armée de boutiquiers en panique qui "ne voyaient pas où était le problème", qui pensaient après le statut des Juifs que certains "l'avaient quand-même peut-être un peu mérité", qui trouvaient séant de régler leurs petits conflits de voisinage à la Kommandantur avec la bénédiction de leurs archevêques et sous le regard tutélaire d'un maréchal de France aux yeux bleus.

 
Les moments totalitaires n'ont pas la saveur héroïque des grandes apocalypses. Ce sont des parodies burlesques, des contrefaçons de gloriole, des mélis-mélos de mesquinerie et de mauvaise foi.
 
Le mal n'est qu'une somme de renoncements qui cherchent à se faire oublier.

jeudi 15 juillet 2021

Souveraineté, légitimité et sacrifice

La Vème République en 2021 est exactement dans la même situation que la IIIème en 1940. Nous sommes sous occupation, prisonniers dans notre propre pays, persécutés par un État dont les intérêts se sont radicalement découplés des besoins vitaux de sa population. Par conséquent, les Institutions ont failli et plus aucun citoyen ne devrait les regarder comme dépositaires d'une quelconque légitimité.

Dans ces conditions, aucune candidature à une élection présidentielle ne saurait se prévaloir de la défense des libertés et de la sauvegarde de l'indépendance nationale. Une telle démarche, quelle que soit la valeur de la personne qui l'entreprend ou la cohérence du programme auquel elle s'adosse, serait un forfait à l'honneur autant qu'une atteinte au bon sens, une promesse d'échec préludant au risque de la trahison.
 
Se présenter à une élection présidentielle n'est pas un choix personnel dont découle l'expression libre et indépendante d'une pensée autonome. C'est une décision politique qui implique d'activer des clivages, de capturer des clientèles, de mettre en branle tout un rouage d'allégeances réciproques nécessitées par la quête de troupes, de financements et de relais d'opinion. Or c'est précisément cette intrication de dépendances, constituant société, qui est atteinte d'un mal incurable dont la crise actuelle constitue la phase terminale. Toutes les défenses immunitaires qui protègent notre corps social se sont retournées contre lui et le dévorent de l'intérieur.
 
Dès lors, on ne peut plus composer avec une tyrannie aussi cruelle et aussi absurde, rentrer dans son jeu et accepter les miettes de dignité qu'elle veut bien nous abandonner sous conditions médicales. Il faut reconquérir la souveraineté sur nos vies et sur nos corps pour les projeter à nouveau dans un destin collectif. Il faut, en repartant de la base, et par réagglomérations successives pratiquées sans la moindre exclusive, nous réinstituer en tant que Peuple et remonter dans le train de l'Histoire.
 
Chaque Français, d'où qu'il vienne, a donc une décision personnelle et radicale à prendre. Le temps de l'incarnation du pouvoir n'est pas encore venu. La légitimité ne se conquiert que dans le service et dans le sacrifice.
 
Que vive le Peuple qui est en France.

mercredi 14 juillet 2021

Petit florilège de la honte

 Cette épidémie met à jour ce qui est au fond du cœur des gens, indépendamment de tous les appareils rhétoriques destinés à brouiller les pistes. Elle agit en révélateur, comme le tranchant d'un glaive.

Ainsi de l'extrême-droite, larbinat milicien de la Bourgeoisie, éternellement chargée de vider les poubelles de l'Histoire et d'endosser la responsabilité des causes perdues : ce fut l'OAS terminant la politique sanguinaire de Mitterrand en Algérie ; ce fut Doriot et Darnand décorant d'un vernis de croisade anti-bolchevique la veulerie rad-soc de Pétain ; ce sont maintenant les identitaires dans la roue de Macron pour vanter l'esprit de discipline et de sacrifice, préludant dans leur esprit au retour des ratonnades. De génération en génération, la même histoire se répète, tragique, farcesque et nauséeuse....
 
Honte et vertige de vivre une telle époque. Sensation d'avoir pris un coup sur la tête et d'en être groggy. Est-ce que nous dormons ? Ou est-ce bien la réalité telle qu'elle se déploie sous nos yeux ébahis ?
 
Quand Emmanuel Todd forgea, après les manifestations parodiques de janvier 2015 (de la pure haine anti-banlieue repeinte en "défense de la liberté d'expression"), le concept de "catholique zombie", puis, en pleine dérive policière contre les gilets jaunes, celui de "macro-lepénisme", il était passé au mieux pour un fou, au pire comme un dangereux complotiste passé du côté des "rouges-bruns". Une fois de plus, il avait vu juste. L'extrême-droite à la Camus ne fait que dire tout haut ce que la bourgeoisie a toujours pensé tout bas mais prenait soin d'enrober sous une moraline à visée exotérique. Quand la situation n'est plus sous contrôle, on lâche les chiens... Le Figaro se confond avec Camus, Ménard épouse La Croix et peut-être que l'étudiant nationaliste paupérisé verra bientôt dans Marlène Schiappa la résurrection de Leni Riefenstahl (on ne saurait dire, au juste, pour qui la comparaison est la plus désobligeante).
 
Les identitaires sont à l'identité ce que les traditionalistes sont à la tradition ou les marxistes à la pensée de Marx : d'indigestes caricatures qui ont pour fonction d'étayer un consensus social de plus en plus branlant et dont il faut absolument s'émanciper pour accéder à la vérité du concept. Il faut repenser à nouveaux frais l'articulation entre le local et le global, entre l'économique et le culturel, entre l'enracinement et l'émancipation, entre l'identité et l'universel, entre la liberté et la souveraineté : un défi immense et passionnant !
 
Bien sûr, il y a un jeu très complexe entre les déterminations collectives et les déterminations individuelles, qui produit une infinité de nuances et de contradictions. Il faudrait, par exemple, opérer une distinction entre l'extrême-droite en tant qu'habitus social, souvent issue des rangs d'une gauche dépassée et radicalisée par les conséquences de sa propre politique libérale-libertaire, et l'extrême-droite subjectivement vécue comme la défense d'un imaginaire aristocratique enraciné dans une tradition familiale : cette extrême-droite-là, une fois dégagée par la force des choses de l'habitus bourgeois qui en fait le véhicule d'une pure violence de conservation sociale, fournit souvent les premiers bataillons de résistants (cf. juin 40).
 
La sociologie ne doit donc pas nous enfermer dans des caricatures qui empêcheraient des convergences salutaires en produisant performativement ce qu'elles dénoncent (par exemple en renvoyant du côté du fascisme toute expression émancipatrice et sincère d'un patriotisme social), mais nous affranchir de mécaniques qui risqueraient de nous broyer si nous n'en avons pas conscience.








mardi 13 juillet 2021

Le défi de l'honnêteté

 

Nous n'avons pas à relever le défi de l'héroïsme, mais celui de l’honnêteté. Ne prétendons pas qu'il y a d'un côté des "résistants" et de l'autre des "collabos", comme si nous nous positionnions en surplomb, hors du monde, et que nous jugions le monde. Prenons simplement conscience que nous vivons un moment tragique dans le sens où chacun de nos gestes nous met en situation d'engager en conscience la totalité de notre vie. La zone d’indétermination confortable qui nous permettait de vivre suspendu dans une forme d'apesanteur morale et de nous installer en passager clandestin d'une société malade, cette échappatoire n'existe plus.

Dès lors, je veux regarder en face les dilemmes auxquels nous allons tous être confrontés. Face à des injonctions contradictoires et à des conflits de devoir, notre courage ne se situera pas dans la prétention illusoire de rester "purs", mais dans notre capacité à ne forger aucun alibi métaphysique aux compromis que nous allons nécessairement devoir construire. Ne pas être un rhinocéros ne consiste pas à s'immoler par le feu en un geste auto-sacrificiel qui nous extrairait spectaculairement de la foule, mais, plus simplement, à vouloir continuer de mettre des mots sur les choses. Et, plutôt que de mépriser ceux qui tombent, à rendre grâce pour tous ceux, d'où qu'ils viennent, que l'Histoire aura désignés pour demeurer droit dans la tempête, jusqu'au bout, à leur place, comme des phares en humanité. Point de concours de vertu : leur force exprime une communion qui récapitule tout ce qu'il y a d'humain en l'homme depuis l'origine du monde. Ils n'en sont pas les propriétaires, mais les dépositaires. Nous les portons, et ils nous portent. 
 
D'ailleurs, célèbres ou anonymes, nous ne savons pas qui ils sont : peut-être, au hasard d'une rencontre ou d'une parole, toi pour moi aujourd'hui, moi pour toi demain ?

lundi 12 juillet 2021

Nuit sur la France

 

Cette soirée est un point de bascule. Un rideau de fer est descendu sur la France. Notre pays est tombé aux mains de fous furieux. Il n'y a plus que des résistants et des collabos. Qu'on me comprenne bien : je ne porte pas là une parole de jugement, mais une exigence d'introspection devant les dilemmes auxquels nous allons être confrontés. À compter d'aujourd'hui, chaque geste que nous poserons, même le plus humble et le plus ordinaire, signifiera ce que nous sommes et contiendra le monde dans lequel nous voulons vivre. Quel singulier privilège, quelle écrasante et magnifique responsabilité ! Il faut construire l'union de tous les Français libres, d'où qu'il viennent, d'ici et d'ailleurs, de l'extrême-droite à l'extrême-gauche. C'est une question de vie ou de mort.


dimanche 11 juillet 2021

La mémoire et l'oubli

Assigner une partie de la population à sa proximité supposée avec des formes d'animalité particulièrement repoussantes ("alliés du virus") ; convoquer contre elle une sémantique guerrière habituellement réservée à l'opposition ami/ennemi ("déserteurs") : la faculté d'adaptation de la rhétorique totalitaire a quelque chose de fascinant.

Ce type de propos laisse aussi percevoir, chez ceux-là mêmes qui en sont les plus ardents promoteurs, la fonction véritable du prétendu "devoir de mémoire" : masquer, sous les apparences fantasmées d'une extériorité menaçante, les monstres enfantés dans les entrailles d'un système social confronté à ses propres contradictions.
 
Peut être une image de ‎1 personne, position debout et ‎texte qui dit ’‎Selon CovidTracker, reste encore à vacciner7,.. GEORGES GOBET AFP ㅈ7 Kا Les réticents à la vaccination sont «sinon des déserteurs, du moins des alliés du virus», affirme Bernard Kouchner Dans le JDD, le médecin prône‎’‎‎

vendredi 9 juillet 2021

Anniversaire

Il y a trois ans, par le hublot du petit avion qui venait de décoller de Tubuai, dans les îles Australes, ultime adieu au Pacifique Sud, ses lagons turquoise, ses récifs tranchants comme des couteaux...

C'est en habitant, le temps d'une année, ces confettis de notre ancienne gloire que j'ai compris dans ma chair combien la France s'était oubliée, se contentait de juxtaposer dans la mémoire de leurs rancœurs et de leurs défaites des populations qui ne s'aimaient plus, n'était rien que cette force d'habitude à l'œuvre dans les vieux couples, la survivance inerte, sans justice ni grandeur, d'une histoire perdue...
 
Peut être une image de nature, océan et ciel

mercredi 7 juillet 2021

Compréhension systémique

Si l'on en arrive à la vaccination obligatoire, ce sera beaucoup plus sous l'effet d'une fuite en avant entropique, annonciatrice de la chute finale, qu'au terme d'une stratégie dont ce serait le principal effet recherché.

Comme le démontre la décision de la CNIL d'autoriser la communication aux médecins du fichiers de leurs patients non vaccinés, il est beaucoup plus efficace pour le gouvernement de ménager un flou qui lui permet d'accoutumer la population à l'arbitraire et au fait accompli, de multiplier les tensions horizontales, de développer la mentalité de délation, de liquider notre héritage historique et de faire sauter une à une toutes les protections ordinaires de l'état de droit. Bref, de rendre la vie impossible. À l'inverse, la décision de faire du vaccin une obligation légale serait le geste politique par lequel, paradoxalement, une désobéissance redeviendrait pensable, et donc possible ! 
 
C'est pourquoi il est vital et urgent d'abandonner les arguties sanitaires sur les effets comparés de la chloroquine ou du vaccin, ou même les considérations recuites sur la corruption de Big Pharma. Il ne faut pas nier la réalité de ces enjeux, mais viser plus haut afin de les ressaisir dans leur globalité explicative et d'éviter qu'ils ne deviennent le masque de ce qu'ils révèlent. Le vaccin, dans les conditions de l'épidémie actuelle, n'est pas simplement un produit chimique que l'on peut évaluer pour lui-même, isolément de l'appareil idéologico-répressif qui le nécessite et qu'il nécessite en retour. C'est un bouleversement radical dans notre rapport à la mort, au monde et aux autres. À ce titre, il fait figure de sacrement d'une nouvelle religion contraceptive et anti-écologique qui refuse de voir la vie comme un tout, comme un équilibre complexe entre des forces qui interagissent à l'infini.
 
Il convient donc de nous départir de notre paresse habituelle et de produire un effort conceptuel suffisant pour porter nos inquiétudes sur le plan politique et anthropologique. Nous devons y mobiliser toute notre force d'attention, d'amour et de volonté. C'est un enjeu de souveraineté individuelle et collective sur nos corps et sur nos vies.
 
L'alternative est claire. Ou bien la crise en cours débouche sur une mise en esclavage généralisée. Ou bien, si nous la saisissons comme un point de bascule permettant de remettre en pleine lumière et de ré-articuler correctement des notions qui ont, depuis une quarantaine d'années, déserté peu à peu le champ de nos consciences, elle peut devenir l'occasion de notre salut.

lundi 5 juillet 2021

"Plutôt Hitler que le Front Populaire"

La classe médiatico-politique est en roues libres depuis 48 à 72 heures. On a le sentiment que toutes les vannes ont été ouvertes et que s'y engouffre, en un flot torrentiel, le trop-plein des non-dits et des pulsions autoritaires accumulés depuis tant d'années...

C'était donc ça le macronisme : en célébration du quarantième anniversaire de mai 81, le tête-à-queue final du "tournant de la rigueur". 
 
Vu la proximité du grand ancêtre "socialiste" avec son maréchal de mentor, on ne s'étonnera guère que remonte à la surface un répertoire rhétorique bien connu ! Il n'était guère évitable non plus que l'ancien maire de Vichy, le sénateur Claude Malhuret, ne fasse don de sa personne et ne promeuve, au nom de "l'autorité contre l'égoïsme", une nouvelle forme de collaboration face à l'hydre poutino-bolchevique ("plutôt Hitler que le Front Populaire"). [https://www.facebook.com/sophie.so.180/videos/290523956092622/]

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Le roi est nu

Vignette de Bertall 
Une démocratie représentative ne diffère en rien d'une république bananière si ce n'est qu'aux balbutiements de la modernité, quand le spectateur humain dispose encore d'un pied dans le réel, le récit doit s'astreindre à quelques critères de vraisemblance.

C'est en raison de cette contrainte que tout candidat au pouvoir dans une république bananière (ou dans certains partis politiques à fort tropisme familial) est obligé de faire croire aux électeurs qu'il a le soutien de 98% d'entre eux. "Tu dois m'obéir parce que je suis plus fort que toi et, par décence, je me sens tenu de te donner quelques motifs sérieux de le croire". En quelques sorte, l'énormité du mensonge est proportionnelle à la nécessité de convaincre dans un contexte où le réel demeure un critère d'appréciation. A l'inverse, dans une démocratie parvenue au dernier stade de la félicité progressiste, non seulement on peut conserver la commande de tous les leviers institutionnels avec 7% des suffrages exprimés mais on se sent autorisé à menacer les 65% qui ont refusé de participer à la mascarade ! Tout se passe comme si l'"opinion", en tant qu'abstraction fondatrice du système représentatif, s'était complètement émancipée de son sous-jacent humain, arithmétiquement exprimé en pourcentage d'un corps électoral plus ou moins fantasmé, pour devenir une substance autonome, une divinité à laquelle on voue un culte et qui se repaie du sang de ses dissidents - ceux qui, face à la foule, ont l'outrecuidance de signaler que le roi est nu.

Au terme de cette évolution, la démocratie n'est plus un système institutionnel répondant à des normes juridiques, mais un appareil de justification tautologique de l'existant, capable, si sa survie l'exige, de s'affranchir des plus séduisantes productions mythologiques qui jalonnent son parcours historique (habeas corpus, séparation des pouvoirs, distinction du public et du privé). La contrainte sur les corps, la suspension des libertés individuelles ou la surveillance numérique généralisée ne définissent plus un "état d'exception", assumé et vécu comme tel sous l'appellation de "dictature", mais un développement homogène de l'état de droit et de la démocratie dès lors qu'un pays de l'OTAN en est l'initiateur.

Se distinguent ainsi, sous le voile de plus en plus translucide de l'universalisme et de la rationalité, les contours d'un tribalisme occidental dont la puissance d'attraction marchande avait jadis permis d'étendre l'empire aux dimensions de la planète. De l'"obligation vaccinale" aux résultats de la dernière farce électorale, tout concourt à le démontrer : le roi est bien nu.
 

samedi 3 juillet 2021

"Credo ut intellegam"

"Credo ut intelligam" écrivait saint Augustin. Sacrilège pour les païens, scandale pour les modernes ! Et pourtant... Tout dans le monde où nous vivons démontre par l'absurde la validité de ce postulat. PMA, folie covidiste, importance démesurée accordée à des querelles dérisoires (un "burkini" dans une piscine, un voile dans un bureau de vote et toute la République tremble sur ses bases, une fête adolescente aux Invalides et l'on sort les fusils d'assaut !) : est-ce un hasard si une telle crise du rapport au réel, une telle incapacité à "intelligere", c'est-à-dire à discerner des liens entre les choses et à hiérarchiser des observations, se produit précisément au moment où plus personne ne croit en rien ?

L'"écologie" au sens où elle est comprise aujourd'hui fournit un excellent terrain d'observation à ce phénomène : quand par exemple une publicité pour un énorme SUV électrique, donnant accès au cœur de Paris pendant que les gueux diéselisés de la périphérie en sont méthodiquement exclus, vante une émission de "0 g. de CO2/100km", comme si le monde se résumait au nombril de la bourgeoisie, amoureusement contemplé par le petit bout de son pot d'échappement. Pendant ce temps, des usines à charbon crachent du CO2 à jet continu pour produire l'électricité qui meut ces monstres de tôle et de vulgarité ostentatoire. Et des enfants africains consument leur vie à extraire du sol de leurs patries les métaux rares qu'engloutissent nos éoliennes et nos batteries. 
 
C'est irrationnel, mais ce n'est pas une foi. C'est l'appareil justificatif d'une pure violence sociale.

vendredi 2 juillet 2021

Naïveté

 

Le Front national a voulu croire qu'on lui reprochait son racisme. Naïveté ! Au tribunal de Pascal Praud, où il était convoqué après le désastre des régionales, l'inconsistant Jordan Bardella a dû s'excuser d'avoir rempli son devoir électoral devant une femme voilée. Stupéfiante inversion des rôles. Mais ce n'est pas tout. Quand on lui demande s'il se fera vacciner, au lieu de renvoyer ses inquisiteurs à leurs chères études, le voilà qui hésite, bafouille, finit par arguer de son âge (25 ans) et d'un COVID récent pour justifier le report de cette échéance à la rentrée de septembre. Que n'avait-il pas dit là, le malheureux ! Quoi ! Hésiter devant les bienfaits de la science ! Quels sombres calculs une pareille tiédeur pouvait-elle bien dissimuler ? Ne cherchait-il pas, par hasard, à flatter le complotisme sournois des basses couches de l'électorat hospitalier ?

Ce procès disait tout. Il dévoilait, en une scène d'une crudité extrême, qu'on ne reprochait pas au FN son discours mais sa sociologie. En d'autres termes, le racisme dont on le suspecte ne sert qu'à dissimuler celui qu'on voue à son électorat par pure haine de classe. 
 
Dans ces conditions, le FN aura beau faire la danse du ventre, ramper dans la boue, singer les bonnes manières, être plus covidiste que Delfraissy ou plus sioniste que Netanyahou, on le suspectera toujours d'être porté par les pulsions incontrôlables des classes dangereuses. Qu'il se taise devant un voile et on le soupçonnera de complicité antisémite avec l'islamogauchisme. Qu'il se gendarme de cette "atteinte à la laïcité" et l'on convoquera aussitôt la LICRA ou la Ligue des Droits de l'Homme pour entonner le couplet du retour aux heures le plus sombres. Dans le même temps, une Morano ou un Valls peuvent en appeler à la préservation de la "race blanche" sans que cela ne prête à aucune conséquence.
 
Aux yeux des classes dominantes, le problème du FN n'est donc pas d'être raciste mais de jouer le rôle de l'éléphant dans le magasin de porcelaine, de mettre les pieds dans le plat et de les y agiter avec un manque de goût déplorable. Il suffit, pour s'en convaincre, de bien vouloir discerner ce qui transparaît derrière le voile quasi translucide de la narration officielle. Qu'observe-t-on de si visible que c'en est presque devenu aveuglant ? Un racisme froid, méthodique, pratiqué sans scrupule par une bourgeoisie comprador au pouvoir depuis quarante ans. Une transposition industrielle de la traite négrière se traduisant, jusque dans la géographie du territoire national et dans la matérialité de ses paysages, par un double apartheid : l’apartheid social de la "France périphérique" et l'apartheid ethnique des banlieues métropolitaines. Dans ces conditions, la bourgeoisie veut bien d'un parti-croupion qui maintienne la "populace" sur une voie de garage où elle végète dans le ressassement impuissant de slogans débiles. Elle ne voit pas non plus d'inconvénient à ce que les dirigeants du FN, pour la plupart issus de ses rangs, vivent grassement des quelques prébendes électorales que cela leur permet d'entretenir. Mais qu'ils ne s'estiment pas autorisés à porter trop près des cercles du pouvoir des revendications déraisonnables qui perturberaient l'équilibre des forces en présence ! En ce cas, la seule "classe pour soi" parvient aussitôt à reconstituer son unité autour d'un Macron, d'un Bertrand ou d'une Pécresse. Quant aux rares transfuges qui croyaient avoir senti le vent tourner et avaient pris leurs dispositions en conséquence, ils sont impitoyablement châtiés de leur trahison de classe : le petit bourgeois raciste de la Côte-d'Azur, nanti d'un PEA et d'une maison secondaire, préférera toujours le farcesque Muselier au rusé Mariani. 
 
Mendier sa respectabilité auprès de la bourgeoisie, quand on prétend représenter les catégories populaires, c'est se condamner à jouer le rôle du paillasson et n'avoir pour seule alternative que la caricature ou la reptation.

RENE GIRARD, LA CRECHE ET NOUS

  Contrairement à ce que laissent supposer les formes plus ou moins pathologiques de ses contrefaçons contemporaines, le sacré n'a jamai...