"Mon corps m'appartient"

D'aucuns prétendent que s'opposer au vaccin obligatoire reviendrait à s'inscrire dans la mentalité libérale de l'individu-roi, imperméable aux intérêts de la communauté. Or c'est précisément l'inverse qui est vrai.

Promu comme réponse à une virose banale appelée à se reproduire sans cesse sous des formes nouvelles, voué par conséquent à être systématisé et généralisé comme un substitut obligatoire au "prendre soin" de la médecine hippocratique, le vaccin appartient à cette panoplie de prothèses contraceptives et prophylactiques qui nous installent dans des bulles sanitaires dont l'accès serait verrouillé par des QRcodes. Au plus intime de notre biologie, le vaccin joue avec la puissance relationnelle que constitue notre système immunitaire et fait courir à nos corps le risque de devenir étanches à toutes les fécondités de la rencontre. Dès lors, voici nos vies débranchées des milliards d'interactions qui les maintiennent en équilibre dynamique avec leur environnement. Nous ne serions plus qu'une vaporisation de poussières désindividuées dont les relations seraient privées de leur signification vitale en même temps que du risque qu'elles comportent. 
 
Le vaccin n'est donc pas qu'une technique dont une simple expertise "scientifique" serait capable de déterminer, indépendamment de toute axiologie, le rapport "bénéfices-risques" : c'est une vision du monde en laquelle s'accomplit paradoxalement la logique du "mon corps m'appartient".
 
Considéré sous cet angle, le vaccin constitue bien une réalisation technologique de la vieille dystopie libérale instituant les égoïsmes individuels comme le fondement d'une société heureuse.

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