Plutôt que de porter des jugements moraux sur les attitudes qui nous déplaisent, pensons à tous ceux que l'État est en train d'obliger à agir en conscience et à prendre des décisions radicales qui engagent, en un instant, la réalité concrète de leur vie. Dedans ou dehors. Avec ou contre. De telles situations sont très rares dans l'Histoire. Elles sont douloureuses mais elles indiquent que le dénouement est proche. Car un État est avant tout une somme de consentements cristallisés dans des récits et dans des Institutions. Un État ne peut pas survivre longtemps au viol assumé d'une partie de sa population pendant que l'autre s'érige en milice et se sent dépositaire de la police des coeurs. Un État qui s'est mis dans cette situation est un État failli.
Si petit soit-il, chaque geste de refus que nous posons en conscience, et que nous offrons sans haine, est une goutte d'acide dans l'océan du mal, une semence de renouveau qui nous rapproche de la libération.
Moment précieux où la Vérité s'invite dans l'arène de nos vies et se fait à chaque seconde le critère de nos actes.
Gethsémani avant le Golgotha.
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