NON

Le "passe vaccinal" et ses "vérifications d'identité" vont accoutumer les tenants du "retour à la vie d'avant" à se muer en kapos les uns des autres, à vivre dans un climat d'humiliations et de micro-agressions permanentes. Et pendant qu'ils seront occupés à se haïr, ils continueront de forger eux-mêmes, à grands coups de "tests", d'"injections", et de "quoi qu'il en coûte", l'énorme boulet de dettes que le prochain élu des urnes, une fois remisés au grenier les flonflons de la campagne électorale, aura pour seule et unique mission de leur faire traîner jusqu'à la fin des temps.
 
Les réfractaires à la promesse réactionnaire du retour à ce que l'ancien monde avait de pire se préparent à être désignés comme les boucs émissaires de sa désastreuse réalisation. Cependant, cette violence n'ira jamais au-delà de la contrainte exercée sur leur corps proscrit. Elle ne pénétrera pas leur âme. Elle n'y produira pas ce tourbillon d'indifférenciation qui transforme les hommes en figures interchangeables de la foule haineuse.
 
Ceux qui disent non ne préservent pas leur intégrité, ils la manifestent. Ils ne défendent pas leur liberté, ils l'exercent.
 
Ils le font en deçà ou au-delà de toute formulation rationnelle, en deçà ou au-delà de toute idéologie, en deçà ou au-delà de toute statistique, parce qu'il leur est esthétiquement apparu que "quelque chose n'allait pas" et que, symétriquement, "quelque chose" les réunissait en deçà ou au-delà de leurs différences les plus irréductibles. 
 
Peut-être en cela font-ils seulement l'expérience de leur humanité ? Peut-être, dans l'adversité, recommencent-ils à vivre directement ce qui s'était éloigné dans une représentation ?

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