GAZA-HIROSHIMA : LA FIN DE LA GUERRE
Pour qu'il y ait "belligérance", il faut que s'affrontent sur un terrain militaire deux États mutuellement reconnus. Or, dans le cadre du conflit israélo-palestinien, c'est justement le statut d’État qui fait problème entre les deux parties. Et c'est cette dissymétrie qui donne tout pouvoir sur les mots à l'un des deux protagonistes. Comment reconnaître un État à une population qui couve le terrorisme en son sein ? Mais comment cette population pourrait-elle penser la distinction fondamentale du civil et du militaire quand son vis-à-vis lui refuse le statut qui donne un sens à cette distinction ? Dire de quelqu'un qu'il est "terroriste", ce n'est pas seulement porter sur lui un jugement moral, c'est créer les conditions dans lesquelles l'autre n'a pas accès au pouvoir de produire les distinctions qu'on l'accuse d'effacer. L'autre est donc refusé dans son altérité-même, privé performativement de son existe...